jeudi 20 décembre 2012

BOURGOGNE :LA QUALITE DU MILLESIME POURRA COMPENSER ....

Sur la Côte de Beaune, certains villages comme Volnay ou Pommard ont vendangé 60 % de volumes en moins. Mais pourra-t-on répercuter ce manque à gagner sur les prix ?. Actuellemet les pièces de 228 litres se négocient entre 50 et 60 % plus cher entre propriété et négoce. Mais sera-t-il possible d'augmenter dans de telles propositions les prix sur le marché ? Sur la Côte de Nuits, la production, sans avoir autant fléchi, a quand même perdu 20 à 30 % de sa production. Et comme il était un peu redouté, la Vente des Hospices de Beaune a reflété le contexte actuel : une somme de records historiques, mais logique. La plus petite vendange qui totalise le plus gros chiffre d'affaires !. Ce millésime 2012 est vraiment atypique ! En effet, cette vente a vue une augmentation de 73,31 % pour les rouges, et de 18,23 % pour les blancs. Et il faut retenir que cette tendance haussière correspond effectivement à la hausse du marché. Une tendance qui n'est une surprise pour personne puisque, comme ont l'entend dire depuis les vendanges, c'est un petit millésime en quantité, mais excellent. Globalement, les rouges qui ont résisté aux maladies et intempéries, ont donné un jus très concentré. D'aucun parle même d'une année historique sur la plan de la qualité, comparable à 1959 ou 1961. Le problème de cette vente dorénavant organisée par Christie's qui a imposé l'anonymat, c'est qu'il est difficile de dire d'où viennent les acheteurs : américains, asiatiques ? Les rouges ont flambé à un tel niveau, que la qualité a été un paramètre déclencheur.Et ce ne sont pas seulement les grands crus, mais aussi les premiers crus ont été largement courtisés : c'est bien le signe que le millésime a parlé. Les blancs ne sont pas restés en reste, avec des augmentations de 67 % pour les Meursault, et l'ensemble des blancs de la Côte de Beaune. Quels seront les répercutions sur le marché français, et pour les amateurs aux revenus moyens ?.. l'avenir nous le dira !
 Marie Thérèse HOQUET/CELLIER DES CHAUMES

débouchage de 20 blles : 2 minutes 56 seconde pour la plus rapide ! (la signataire)


des fanfares très baroques !

lundi 27 août 2012

LE VIGNOBLE EN BOURGOGNE A BEAUCOUP SOUFFERT CETTE ANNEE

Mildiou, oïdium, millerandage, coulure, gel : toutes ces calamités compromettent la récolte 2012.
Gel au printemps, puis grêle, pluie, et périodes de chaleur excessive se sont succédés cette année. Rarement une récolte aura été aussi difficile (1977 peut-être qui restera un millésime peu apprécié). D'où des rendements attendus très inférieurs à la moyenne habituelle, de 10 % à 30 %, selon les parcelles (voire 50% dans certains villages de la Côte de Beaune) et une hétérogénéité des situations qui rend les pronostics hasardeux. Certaines parcelles ne seront pas vendangées, alors que d'autres portent de belles grappes avec des pieds chargés. D'une manière générale, les blancs paraissent plus épargnés que les rouges.
Premier effet direct , il y aura moins de postes à pourvoir pour les vendanges du fait de la baisse de rendement. Toutefois, il faudra consacrer plus de temps à la coupe et au tri afin de s'assurer de rentrer une récolte la plus saine possible.
En fait, toute la filière va en subir les conséquences. Ces petits volumes vont arriver à une période où le marché est très actif. Les stocks en propriété ont fortement diminués pendant la campagne 2010/2011. On risque donc d'être en pénurie de vins de Bourgogne !. Cela signifie également moins de tonneaux vendus, moins de bouteilles produites, et donc d'étiquettes et de "produits secs".
Il est vrai que nous étions habitués depuis plusieurs décennies aux belles récoltes et à des millésimes de qualité. Il faudra tout le talent des vignerons vitculteurs pour proposer un 2012 de qualité qui suppléera le manque de quantité .

Lexique des calamités de la vigne :

Mildiou : maladie causée par des champignons microscopisques qui s'attaquent aux feuilles, devenant jaunes par la suite.
Oïdium : maladie également causée par un champignon provenant du continent américain. Il attaque les parties vertes de la vigne, feuilles et grappes.
Coulure : les fleurs ne se transforment pas en fruits, d'où une réduction de la production.
Millerandage : les baies ne grossissent pas, donc elles ne donnent que peu de jus.


A vous de trouver les bonnes bouteilles, en vous adressant aux bonnes adresses.

vendredi 3 février 2012

SAINT VINCENT TOURNANTE EN BOURGOGNE

L'édition 2012 de la Saint Vincent a été très particulière cette année, puisqu'elle se déroulait simultanément dans trois villes différentes : Dijon pour la première fois, Nuits Saint Georges et Beaune. Et ce, pour enncourager l'inscription des "climats de Bourgogne" au patrimoine de l'UNESCO. En effet, pour soumettre cette candidature, il faut réunir 50.000 signatures. D'où l'intérêt de permettre à la capitale bourguignonne de découvrir sur place les vins et les festivités. Et apparemment, pour le plus grand bonheur des dijonnais : "c'est la Saint Vincent qui vient à nous, alors que d'habitude c'est l'inverse !".Les organisateurs et les membres de sociétés de vignerons étaient heureux de défiler à Dijon devant une foule enthousiaste, avant la célébration de l'office religieuse à Saint Bénigne.
Les deux autres villes, habituées à la manifestation, n'ont pas dérogé à la règle, et ont su mettre en avant leurs atouts pour attirer les visiteurs. Des rues noires de monde, des caveaux de dégustation pleins à craquer, des rires, des rencontres... le tout sur fond de musique, d'animations diverses, et de bonne humeur. Des villes d'accueil, qui chacune à leur manière, ont joué leur meilleure carte pour recevoir le plus d'intérêt possible.
Mais la finalité reste la même : permettre aux visiteurs de passer un bon moment, faire découvrir ou redécouvrir les produits viticoles de notre région. Un objectif visiblement atteint au vu des premiers bilans dressés par chaque site. En espérant que tous ces efforts et cette solidarité porteront leurs fruits tant sur la candidature à l'Unesco, que sur le futur de la Bourgogne.
Vivement l'édition 2013 !.
de longues bannières représentant les Saint Vincent à Nuits St Georges




Marie Thérèse HOQUET/ CELLIER DES CHAUMES

mercredi 7 septembre 2011

MARANGES : une "jeune appellation" bourguignonne

En Bourgogne, les vendanges battent leur plein, avec, comme en 2003, deux à trois semaines d'avance. S'il est un peu prématuré de faire des spéculations sur ce nouveau millésime, la qualité et la quantité sont là. Nous en reparlerons ultérieurement.

Je vous invite à faire connaissance avec une appellation relativement récente, qui grâce à la volonté de ses producteurs commence à se frayer un chemin dans l'univers des vins de Bourgogne.
Produire un grand vin, cela demande des moyens. Un postulat que nous ne contredirons pas : main d'oeuvre à la vigne, faible production, élevage long... un grand cru, même issu des meilleurs terroirs, naît aussi d'un engagement humain. Ce coût se répercute immanquablement sur le prix de la bouteille. C'est là toute la problématique des Maranges (comme dans une moindre mesure le Fixin dont nous parlions récemment).
Potentiellement apte à produire de belles qualités, la vente reste limitée. Ni vraiment entrée de gamme, ni "tête d'affiche", l'appellation n'est pas confortable !.
Orchestrée autour de trois villages : Dezize, Cheilly et Champigny, l'appellation ferme la marche de la Côte de Beaune. On quitte les terroirs du Jurassique pour voir apparaître des marnes du Lias. Riche en argiles ces terres profondes et froides, donnent naissance à des vins puissants, empreints d'un caractère rustique en fin de bouche. Cet effet de terroir est en partie gommé par l'exposition des vignes, souvent orientées plein sud. Si les vins ne sont d'une grande finesse, leur nature sévère et astringente leur confère un très bon potentiel de garde. De plus l'appellation compte plusieurs premiers crus (La Fussière, Clos des Rois), qui eux, sont plutôt dans le registre de la finesse que celui de la concentration.
Le Cellier des Chaumes vous proposent ces premiers crus en rouge et en blanc, provenant d'un beau Domaine de Dezize. Essayez, vous ne serez pas déçus !.

Marie Thérèse HOQUET/ CELLIER DES CHAUMES

jeudi 28 juillet 2011

LES VINS DE BOURGOGNE : menés par le "bout du nez"

L'origine des arômes, qui en Bourgogne sont particulièrement bien développés, est dûe à l'élevage de deux grandes variétés de cépages : le Chardonnay et le Pinot Noir, très riches en composants.
Plusieurs centaines de parfums sont recensés et cette diversité fait la force des grands bourgognes et le bonheur des amoureux du vin

Pour découvrir la riche diversité des arômes dans votre verre, tout un processus est à adopter.
D'abord il y a trois étapes pour aborder l'aspect olfactif du vin :
- en tenant votre verre par la base, approchez votre nez : la première sensation vous permet de détecter les arômes du vin.
- ensuite tournez le vin dans le verre deux ou trois fois et reniflez légèrement à plusieurs reprises.Ce second nez vous permet de détecter les arômes les plus denses.
_ enfin prenez une gorgée de vin et faite la tourner dans votre bouche tout en absorbant un peu d'air.Cette technique retronasale vous donne les arômes de la bouche.

Les vins blancs :

* fruits secs : raisin, noisettes, amandes, figues sèches, pistaches, abricots : les notes des fruits secs sont typiques des vins de Bourgogne qui ont plusieurs années de bouteilles, et s'ajoutent à leur complexité aromatique. L'abricot sec se retrouve quand le vin a atteint sa pleine maturité, et l'amande quand le vin a été élevé en fûts neufs. Par exemple le Meursault, les Puligny et Chassagne Montrachet, le Chablis 1° cru.
* miel, caramel, liqueurs, cacao. Les arômes de miel se retrouvents dans les vins dont la récolte était très mûre ou après plusieurs années de garde.C'est une des caractéristiques des grands vins blancs de la Côte de Beaune du Chablis et de Mâconnais : Chablis 1° cru, Saint Aubin, Mercurey..
* notes florales : camomille, églantine, rose, acacia, pivoine, fleurs d'orangers. Ces arômes donnent aux vins blancs une fraîcheur et une finesse exceptionnelles, élégance et subtilité. Chablis 1° cru, Saint Aubin, Meursault..
* produits laitiers, beurre frais, cidre, bière, levure. Ce sont les caractétistiques des vins jeunes qui n'ont pas terminé leurs fermentations.
* fruits frais et citrons : pêche, poire, bergamote, citron, orange, raisin, fruits exotiques, bananes. Les notes citronnées se retrouvent à la fois dans les très jeunes vins, et dans les vieux grands vins, et sont la caractéristiques des vins qui n'ont pas été élevés en fûts. Bourgogne Aligoté, Chablis, Mâcon...

Les vins rouges :

*arômes de sous-bois :champignons, truffes, mousses, terre mouillée, humus. Ces parfums s'ajoutent à la diversité aromatique des vins rouges après quelques années de fûts ou de bouteilles. Morey St Denis, Vosne Romanée, Nuits St Georges, Volnay...
*fruits confits : prunes, confitures, peau d'oranges, noyaux, kirsch. Ces fragrances se développent avec l'âge du vin. Les vins rouges ont très fréquemment des arômes de confitures de framboises ou de cerises. Gevrey Chambertin, Pommard, Mercurey... des vins élaborés avec des raisins très mûrs et après plusieurs années de vieillisement en bouteilles.
*cuir et odeurs animales : fourrure, musc, viandes, gibier, ambre. Ces notes animales se retrouvent au nez chez les vins rouges de Pinot Noir. En quantité modérée, elles apportent du style et de la richesse aux vins. Clos Vougeot, Nuits St Georges, Bonnes Mares.
* Fruits rouges et fruits frais : cassis, cerise, raisin, framboise, mûre, prune, figue fraîche, muscat, baies sauvages. Les vins de Bourgogne issus du Pinot Noir sur des sols calcaires développent des notes très prononcées de fruits rouges et noirs, lors de leurs premières années. Bourgogne Hautes Côtes de Nuits, Marsannay, Givry...
* épices : poivre, girofle, thym. Ces nuances épicées se retrouvent dans les Pinot Noir récoltés très mûrs. Ils donnent du caractère et du style aux grands vins rouge; Gevrey Chambertin, Chassagne Montrachet, Santenay.

- Arômes communs aux vins rouges et blancs :

* bois : vanille, bois de chêne, bois fumé.C'est en élevant les vins dans les fûts de chêne neufs, que nous obtenons de fort arôme de vanille

*goût de café, et brulé : fumé, café torréfié ,toast, moka, amandes grillées, bois brulé. Ce caractère dépend de la façon dont les douelles de tonneaux ont été traitées au feu.

Tous ces arômes et saveurs se retrouvent dans les vins de Bourgogne, et c'est toujours un plaisir, lors d'une dégustation, de les deviner et de les découvrir, afin d'afiner son palais et son nez.

Marie Thérèse HOQUET/ CELLIER DES CHAUMES

mercredi 1 juin 2011

LES VINS DE BOURGOGNE

La Bourgogne est une des régions viticoles françaises les plus riches et les plus complexes. La diversité des terroirs est exceptionnelle, elle vous ouvre à l'art et au plaisir de vivre. Voici quelques informations qui vous invitent à sa découverte.

LES VIGNOBLES
Avec près de 30.000 hectares de vignes en production, classées en Appellation d'Origine Contrôlée (A.O.C.) , le commerce propose 200 millions de bouteilles.

Le vignoble s'étend sur 6 grandes régions de production, du nord au sud :

  • les vignobles de Chablis, du Grand Auxerrois, Tonnerre, Vézelay

  • les vignobles de la Côte de Nuits

  • les vignobles des Hautes Côte de Nuits et de Beaune

  • les vignobles de la Côte de Beaune

  • les vignobles de la Côte Chalonnaise et du Couchois

  • les vignobles du Mâconnais (Beaujolais)

LE TERROIR
En Bourgogne, le terroir est le fondement de l'Appellation d'origine contrôlée. La notion de terroir est un concept relativement large qui englobe à la fois des facteurs naturels et humains.

LES PRINCIPAUX CEPAGES DE BOURGOGNE
- Le Pinot Noir : il a fait, depuis la création du vignoble bourguignon, la renommée des grands vins rouges. Le jus du pinot noir est incolore ; c'est pourquoi, vinifié spécialement, ce même jus, donne le vin de Champagne. En Bourgogne, c'est au moment de la macération et de la fermentation en cuve que la matière colorante contenue dans la pellicule des baies de raisin, donne au vin sa belle teinte.

-le Gamay : a emprunté son nom à un hameau de Saint Aubin. Il est assez fertile. Le Gamay noir à jus blanc, sur les côteux granitique du Beaujolais, produit des vins rouges fins, agréables et bouquetés. Sur les terrains argilo-calcaires de la Côte d'Or, il ne donne que des vins assez rustiques.

- le Chardonnay : on lui doit la renommée des grands vins blancs des Côtes de Beaune, du Mâconnais et Chablis.

LES TECHNIQUES DE DEGUSTATION : examen visuel, olfactif et gustatif.
- l'examen visuel permet d'apprécier :


  • sa limpidité,

  • sa brillance,

  • son intensité colorante

  • sa nuance

- l'examen olfactif : il s'agit d'inhaler le vin par petites inspirations successives. A répéter plusieurs fois après avoir fait tourner le vin dans le verre.

Les vins blancs et rouges de Bourgogne exhalent, au fur et à mesure de l'évolution dans le verre, des arômes divers, subtils et élégants. On appréciera l'intensité du nez, puis les nuances aromatiques. La puissance, la diversité et la finesse des arômes sont plus ou moins développées, en fonction du cépage, du terroir, du millésime, du degré d'évolution du vin, et parfois du type d'élevage, selon que le vin a été ou non élevé en fût de chêne.

- l'examen gustatif : roulez et brassez une petite gorgée de vin dans votre palais, puis inspirez un peu d'air à travers les lèvres. Après quelques secondes, recrachez ou ... avalez !

L'examen gustatif permet d'apprécier les saveurs d'un vin dont les constituants provoquent sur la langue des sensations proches des saveurs élémentaires de la nature : sucrée, acide, amère...

On parle de moëlleux, d'acidité et d'astringence. L'acidité confère aux vins ue sensation de fraîcheur, et de nervosité. Elle est perçue par les bords latéraux de la langue. L'astringence, provoquée par les tannins du vin, se traduit par une sensation rêche, rugueuse sur les gencives et la palais, et quelques fois un peu amère au fond de la gorge (un peu comme une baie de prunelle).

LA CONSERVATION
Un contrôle constant par la dégustation et l'analyse est nécessaire.

Une bonne cave à bouteilles doit être obscure et non soumise à des vibrations. Elle est isotherme : la température doit être contante (idéale à 12° C),car les amplitudes thermiques altèrent l'évolution du vin. Au-dessus de 14° C.le vin se détériore assez vite (oxydation, vieillissement prématuré, développement de bactéries).

L'hygrométrie est un autre facteur déterminant : sa valeur doit se situer entre 70 et 85 % d'humidité.

Les bouteilles sont couchées et empilées dans des casiers.

Enfin, aucun produit chimique (carburant, peinture) ne doit séjourner en cave

En espérant que ces conseils vous donneront le goût du bon vin,!...

Marie Thérèse HOQUET - CELLIER DES CHAUMES

jeudi 28 avril 2011

FIXIN : UNE APPELLATION A DECOUVRIR

Fixin, au nord de Gevrey Chambertin, ne jouit pas de la notoriété de son illustre voisin. Pourtant, ses vins aux tannins souvent puissants et à la robe colorée, peuvent revendiquer sans complexe leur appartenance à la Côte de Nuits. Ici, le vin est une affaire vieille de plusieurs siècles !...

Connaissez-vous Fixin ?. La question peut paraître saugrenue ; elle résume toutefois assez bien le problème des vignerons de l'appellation. Et pourtant, producteurs de vins rouges (et quelques blancs), le vignoble de Fixin, à quelques kilomètres de Nuits St Georges, bénéficie d'une histoire déjà ancienne et des vins au rapport qualité/prix, particulièrement intéressants. Alors ?. La principale "faiblesse" du vignoble de Fixin réside dans sa taille. Avec une centaine d'hectares en production et des perspectives d'extension très limitées, l'appellation peut difficilement être présente sur tous les marchés, ce qui est justement la première condition à remplir pour se faire connaître du consommateur.

A Fixin cohabitent deux AOC :Fixin est en effet l'un des cinq villages (avec Brochon, Corgoloin, Comblanchien et Premeaux) à pouvoir revendiquer l'AOC Côte de Nuits-Villages, mais est aussi le seul des cinq à également avoir droit à une appellation communale à son nom. Sur la totalité de la commune de Fixin, un producteur peut donc choisir de commercialiser son vin sous l'une ou l'autre des deux appellations.
Toutefois, l'appellation ne manque pas d'atouts, à commencer par ses vins, dont quelques crus à fort potentiel. Au sommet de la hiérarchie figure le Clos de la Perrière, parcelle d'un seul tenant de 5 hectares 14 ares, située au sommet du coteau, acquise par les moines de Cîteaux en 1102? et qui maintenant appartient à un vigneron particulier.
Un peu en dessous se trouve le Clos du Chapître, monopole. Ainsi que le Clos Napoléon, monopole de notre fournisseur Pierrre Gelin. Pour la petite histoire, ce clos a appartenu à Claude Noisot, soldat de Napoléon 1°, qui l'a remembré et baptisé ainsi. Ses vins sont concentrés, colorés, avec de la souplesse et une évolution assez rapide. Le premier cru le plus au nord, les Hervelets, est aussi le plus vaste. Il peut également s'appeler les Arvelets, réminiscence d'un époque (avant 1867) ou existaient deux communes : Fixin et Fixey.

A notre tarif, vous pourrez trouver le Fixin 2008 du Domaine Pierre Gelin. Au nez, le vin est marqué par des notes de fruits noirs.En bouche, ce vin se révèle charnu , concentré, généreux et déjà prêt à déguster.
Ce domaine qui vient d'investir dans une magnifique nouvelle cuverie, avec caves, propose également en monopole le fameux Clos Napoléon dont nous parlions ci-dessus, et une parcelle de Chambertin Clos de Bèze Grand Cru.

Donc, n'hésitez pas à connaître mieux ce village , qui en plus de ses vins, possède un patrimoine historique d'une grande richesse.

Marie Thérèse HOQUET/Cellier des Chaumes